Quel genre de homard êtes-vous ?
Dans la nature, de nombreux animaux effectuent des mues au cours de leur vie et le cas le plus étonnant reste celui du Homard.
Le homard grandit tout au long de sa vie et pour cela, il a besoin de se fabriquer à plusieurs reprises une nouvelle carapace.
Lorsqu’il se sent inconfortable et à l’étroit dans sa carapace, il sait que le temps est venu pour lui de se montrer vulnérable.
Alors il se réfugie sous une pierre, à l’abri des prédateurs pour y effectuer sa mue. Il accepte de se retrouver nu, et il reste caché le temps que sa nouvelle carapace puisse être aussi dure et résistante que la précédente.
Ainsi, en embrassant le changement, un homard peut croître toute sa vie; on raconte que le plus grand jamais pêché mesurait plus d’un mètre de long.
Imaginez maintenant le homard rebelle qui se fout de ces histoires et refuse de se montrer vulnérable. Sa carapace l’oppresse un peu; il sait fort bien que l’inconfort est LE signal pour initier sa mue… mais même s’il sait ce qu’il doit faire, il refuse d’agir.
Sa carapace l’oppresse de plus en plus… Son médecin lui prescrit alors des pilules pour oublier son inconfort. Le docteur espère ainsi que, libéré de son mal, le homard rebelle aille enfin de l’avant.
C’est complètement l’inverse qui se produit. Oubliant son inconfort, le homard oublia également LE signal qui lui indiquait d’effectuer sa mue, d’aller vers le changement.
En résistant devant sa vulnérabilité, il avait bloqué les opportunités de s’épanouir.
Son potentiel s’était confiné, son moral traînait au plus bas, son corps était meurtri. Il manquait d’air (ou d’eau, c’est selon).
Un jour, sa soif de liberté lui donna le courage de changer sa perception sur le changement. Dans un endroit bien choisi, il vit alors la facilité avec laquelle sa vieille carapace se brisa. Le homard prit conscience de la fragilité des choses auxquelles on s’accroche. Tout au long de son processus de transformation, il prenait des notes afin de mieux mesurer son évolution.
Bientôt, le homard sortit de son repère. Il était neuf. Il respirait tellement bien! Il se sentait à nouveau confortable…
… jusqu’au jour où il se sentit à nouveau à l’étroit… sa “nouvelle” carapace spacieuse était devenue “vieille” et oppressante. Confiant, il croyait savoir ce qui l’attendait. Mais le homard se remémora l’un de ses apprentissages lors de sa première expérience : l’inconnu réserve bien des surprises ! Une voix sage lui murmura alors à l’oreille : “Le concept de la vulnérabilité, c’est d’oublier le contrôle et la résistance, pas l’inconfort.”
SE RENDRE VULNÉRABLE EST UNE GRANDE FORCE ET DEMANDE BEAUCOUP DE COURAGE