Visa run au Nicaragua

Je reviens du Nicaragua. J’suis allée faire étamper mon passeport pour pouvoir rester au Costa Rica. (Pour être légale dans mon pays d’adoption, je dois sortir aux 6 mois). Ici, les gens sont accros à leur cellulaire, mais BIG TIME. Ils ne peuvent pas supporter d’entendre un “Bing!” sans voir le message reçu. Résultat? Ils ont les yeux rivés sur leur téléphone… même au volant. Cette mauvaise habitude s’applique aussi aux chauffeurs d’autobus, en l’occurrence, celui dans lequel je voyageais. En plus d’aller super vite, ils trouvent ça prioritaire de poursuivre leurs échanges sur WhatsApp. Les Anges-Gardiens sont occupés en maudit dans ce pays, parce que c’est surréaliste qu’il n’y ait pas plus d’accidents de la route. 

En arrivant près de la frontière, y’avait une centaine de gros camions qui faisaient la file. Pendant des kilomètres, ils attendent de passer les douanes. J’ai questionné le chauffeur sur la durée de leur attente: pour éviter le trafic de drogue et d’êtres humains, ça peut prendre des JOURS avant que leur véhicule soit fouillé pour leur permettre de traverser de l’autre côté. Tous ces gens vivent temporairement sur le bord du chemin. Imaginez: pas de douche, pas d’eau courante, pas d’électricité. J’me demande où ils font caca. 😬

Bref, sortir du Costa Rica, entrer au Nicaragua, quitter le Nicaragua pour revenir au Costa Rica, c’est tout une aventure. Par chance, j’étais accompagnée d’une gang d’Argentins vraiment sympathiques et le temps a passé vite. En bonus, un beau jeune homme est venu s’asseoir à mes côtés dans l’autobus. (Ce bout-là a passé trop vite.) 😂 Après tout ce va-et-vient, une photo de ma face et la prise de mes empreintes digitales, mon passeport a été étampé pour un autre 180 jours. Yééé. 🥳

Dernièrement, j’ai fait du bénévolat dans un refuge pour chiens. L’idée est de les sortir de leur cage pour aller les promener dans les rues voisines. J’pensais pas être si bouleversée par cette expérience. Ils font teeeeeeeeellement pitié, esti. 🥺 Certains sont là depuis plus d’un an… à fendre le coeur en mille. 💔 Même si l’endroit est bien entretenu, ça sent le diable, leurs jappements ne cessent jamais et leur regard implore la LIBERTÉ. La procédure est de leur mettre un collier et de se faire tirer tout le long de la promenade. Ils ont beaucoup d’énergie et si peu de temps pour explorer les alentours. Les bénévoles en prennent 1 ou 2, vont les faire marcher 5-10 minutes et les remettent en cage pour reproduire le même scénario avec les suivants, jusqu’à ce que tous les chiens soient sortis. L’intention est bonne, mais mon sentiment était horrible. J’pense pas que je trouverai la force d’y retourner. J’ai braillé presque tout le long des 3h que j’ai passé là. J’me suis demandé si leur captivité était une meilleure idée que de les laisser libres. Ok, ils ont d’la bouffe, des soins et la chance d’être adoptés… mais ils passent la majorité de leur temps enfermés.

À mon retour, j’ai donné une tonne d’amour à Namasté en lui expliquant ce que je venais de vivre. Ses beaux yeux doux semblaient comprendre mon désarroi. Malheureusement, je n’ai pas les moyens d’adopter un autre chien. Je voudrais donc tous les sauver!! Mais c’pas possible pis j’haïs ça me sentir impuissante. Fack pensez-y 2x avant d’accueillir un animal dans votre vie. Trop de gens en achètent puis s’en débarrassent, pour X raisons. Ces êtres vivants ne sont pas des jouets. C’était mon message pour aujourd’hui. 🫶

Bon dimanche, ma belle gang d’Insoumis!
Plein d’amour. 😘

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Photo: Namasté et moi, tout sourire, à la plage de Tamarindo. Y’a rien de facile, mais la vie est belle quand-même. 🙏