Le triangle dramatique de Karpman, c’est un vrai soap opera relationnel où chacun joue son rôle à merveille… jusqu’à ce qu’on décide de sortir de la scène. C’est un peu comme une danse maladroite où chacun marche sur les pieds des autres. Mais voici la bonne nouvelle: on peut changer la chorégraphie! 🌟
En comprenant nos rôles (qui peuvent être interchangeables!) et en adoptant des comportements plus sains, on transforme ces interactions toxiques en opportunités de croissance. L’idée, ce n’est pas de chercher un coupable ou un héros, mais de retrouver l’équilibre et la responsabilité dans nos relations.
Victime, bourreau et sauveur, tu connais ces 3 rôles? Survelons-les rapidement.
LA VICTIME :
Le maître du jeu, c’est elle. Sans victime, les rôles du bourreau ou du sauveur deviennent futiles. Ces derniers ont besoin d’une victime pour se sentir utiles. Spécialiste des «Pourquoi ça m’arrive toujours à moi?!», elle attire le drame comme un aimant. Son mantra? «Je ne peux rien faire, c’est la faute des autres!» avec un soupçon d’attente passive pour que le Sauveur ou le Bourreau vienne s’occuper d’elle. Peu importe les solutions proposées, la victime n’est jamais satisfaite et encore moins dans l’action. Elle préfère continuer ce qu’elle connaît bien: se plaindre, critiquer et s’appitoyer sur son sort. Malgré toute l’aide reçue, elle stagne dans son rôle et refuse de se prendre en main.
Voici quelques actions que la VICTIME peut faire pour sortir de ce rôle:
- Prendre ses responsabilités : identifier ce qu’elle peut contrôler dans la situation et agir, même un petit pas à la fois.
- Poser des limites : apprendre à dire non au Bourreau et au Sauveur quand leurs « interventions » ne sont pas aidantes.
- Changer le récit intérieur : remplacer « Je ne peux rien faire » par « Qu’est-ce que je peux faire maintenant pour améliorer ça? ».
LE BOURREAU :
C’est celui qui pense être le Dr Evil. Il critique, contrôle et fait pleuvoir les reproches comme si c’était un sport olympique. Sa devise: «Sans moi, rien ne serait fait correctement ici!». Ce rôle peut être joué par une personne, mais aussi par une situation ou un système. Par exemple, mes factures qui s’empilent peuvent devenir mon bourreau. Le gouvernement peut aussi jouer ce rôle. Mais qui donne la puissance au bourreau, si ce n’est la victime? Quand je sors du triangle dramatique de Karpman, je reprend mon pouvoir et affronte les difficultés sans jouer à la victime.
Voici quelques actions que le BOURREAU peut faire pour sortir de ce rôle:
- Apprendre l’empathie : remplacer la critique par une question bienveillante, comme « Comment puis-je t’aider à mieux comprendre cette situation? ».
- Se calmer avant de parler : prendre un moment pour respirer et s’assurer que ses mots ne blessent pas.
- Responsabiliser les autres : encourager les autres à trouver leurs propres solutions au lieu de les écraser sous le poids de ses attentes.
LE SAUVEUR :
Bien que ce rôle donne l’illusion de faire le bien, il est tout aussi toxique que les deux autres. En réalité, par ses actions et son désir intense de sauver les victime, le sauveur dit (souvent inconsciemment): «Je n’ai pas confiance que tu puisses régler seul cette problématique. Sans moi, tu n’y arriveras pas. Donne-moi ton pouvoir afin que je règle ton problème.» Tel un super-héros sans cape (et souvent non sollicité), il est toujours prêt à voler à la rescousse. Mais attention, son aide est tellement envahissante qu’il finit souvent par aggraver la situation. Son slogan: «Personne ne m’a demandé, mais je suis là pour te sauver de toi-même!». Apprendre à aider sans vouloir à tout prix sauver l’autre, c’est sortir du triangle dramatique et redonner le pouvoir à la victime, tout en gardant le sien.
Voici quelques actions que le SAUVEUR peut faire pour sortir de ce rôle:
- Pratiquer le consentement : demander « As-tu besoin de mon aide? ». Si la réponse est non, accepter de rester spectateur.
- Laisser les autres expérimenter : comprendre que permettre aux gens de faire des erreurs les aide à grandir.
- Prendre soin de soi : rediriger son énergie vers ses propres besoins et passions plutôt que de jouer les pompiers émotionnels.
Si jamais tu sens le drame revenir, respire un bon coup et dis-toi: «Pas de triangle pour moi aujourd’hui, merci!»
La clé, c’est d’échanger le rôle de « personnage de sitcom » pour celui de « scénariste de sa propre histoire« .

En conclusion, je dirais que de connaître le triangle dramatique de Karpman, c’est comme avoir une boussole pour naviguer dans les relations humaines.
Voici trois bonnes raisons de s’y intéresser :
1️⃣ Comprendre les dynamiques relationnelles:
Le triangle te permet de repérer les rôles que toi (ou les autres) jouez dans les conflits. En le voyant clairement, tu peux éviter de tomber dans ces schémas répétitifs. C’est un peu comme dire « Ah, encore cette vieille danse ! Cette fois, je choisis un autre pas. »
2️⃣ Améliorer la communication :
Une fois conscient du triangle, tu apprends à transformer les reproches, le surinvestissement ou la plainte en dialogues plus équilibrés et constructifs. Tu passes du mode drame au mode solution — et c’est beaucoup moins épuisant !
3️⃣ Renforcer ton autonomie et ton bien-être :
Sortir du triangle, c’est aussi reprendre ton pouvoir personnel. Tu ne dépends plus d’un Sauveur pour te tirer d’affaire ou d’un Bourreau pour te motiver. Tu deviens responsable de toi-même et tes relations deviennent plus saines et satisfaisantes.
Bref, comprendre ce triangle, c’est t’offrir une super carte au trésor pour éviter les sables mouvants émotionnels et bâtir des relations harmonieuses.