Retour dans le chaos

1er novembre 2023

Premier matin sans mes chatons-léopards… je pense tellement à eux. Sans le réaliser, j’avais pris de bonnes habitudes à Potrero. Vers 19h, après mon souper cuisiné, je mettais une p’tite musique zen pour calmer les minous et à 20-21h, je dormais. Tout était si paisible!! J’me réveillais pleine d’énergie vers 4-5h du matin et j’avais hâte de sortir du lit pour aller flatter mes p’tits bébés. Je leur donnais à manger, je préparais un café et hop! j’ouvrais mon ordi pour commencer à écrire. Vers midi, quand le soleil daignait sortir un peu, j’allais nager. Le dépanneur le plus proche était à 30 minutes de marche, aller-retour. J’y allais tous les jours. Bref, j’avais mis en place une routine saine et c’est mon retour à Tamarindo qui m’en a fait prendre conscience.

Bin oui, j’suis de retour à Tamarindo. Pis après Potrero, j’suis encore plus dégoûtée qu’en août. Tu vas m’dire: «Bin là! Décroche de Tamarindo, esti!» pis t’as 100% raison. Le seul motif pour lequel j’suis ici, c’est pour une amie que j’ai connu en 2006, la seule que je n’ai pas encore vu car elle revient de la Colombie le 4 novembre. J’ai hâte de la voir mais je regrette déjà mon move.

J’ai loué une chambre dans une auberge de jeunesse et j’réalise que j’suis trop vieille pour ce genre de place. 😂 Dormir habillée pour aller pisser la nuit, sentir l’odeur de marde de quelqu’un d’autre, entendre d’la musique de bar jusqu’à 3h du matin, me faire réveiller à 5h par du monde qui claquent leur porte de chambre… fait même pas 24h que j’suis ici que j’veux crisser mon camp.

Hier soir, il y avait une fête d’Halloween dans le centre. J’y suis allée avec Kathy, son chum et 3 autres filles. Individuellement, je les aurais toutes trouvé sympathiques, mais en groupe, j’me sentais étourdie. Je n’ai presque pas parlé de la soirée. J’observais le chaos pis les p’tits chiens déguisés. 😬 En écoutant les gens parler trop fort, j’me suis rendu compte que je préférais la compagnie des chatons plutôt que celle des humains. On a commandé d’la bouffe et j’me sentais coupable de manger en pensant aux bébés qui avaient peut-être faim. J’me suis endormie sur du gros boom-boom en pleurant.

Ce matin, je ne sais pu trop quoi faire, fack j’écris.

Je ne vous l’avais pas dit, mais à Potrero, j’me suis fait une amie. Darling. J’niaise pas, c’est son vrai nom. Je l’ai rencontrée à La Jama Playa Potrero, le seul resto où j’suis allée manger 3-4x durant le mois. Je l’ai revu dans la piscine du complexe où j’habitais et j’ai ensuite appris qu’elle était la proprio du resto! Tsé quand le courant passe facilement? Bref, Darling a un contact qui pourrait peut-être me vendre un terrain à bon prix dans ce coin là. Ça me travaille. J’vais laisser ça mijoter un peu…

Juste à l’idée de revenir au Québec, j’angoisse.
On est si bien, loin du Dôme.