En 1996, quelques jours avant le déluge du Saguenay-Lac-St-Jean, une femme d’un certain âge priait son Dieu pour être épargnée des mauvaises nouvelles annonçées à la télévision. Pendant que les gens trouvaient refuge ailleurs, elle refusait de quitter sa maison en prétendant que Dieu la sauverait.
Ses prières s’intensifiâmes lorsqu’une violente pluie commença à tomber. Les vents étaient fous et le sol n’avait pas le temps de tout boire; l’eau s’accumulait vite et les pompiers ne tardèrent pas à arriver sur les lieux. La dame âgée refusa leur aide en insistant que Dieu la sauverait.
Les averses ne cessant pas, l’eau s’infiltra rapidement dans sa maison. Un bateau vînt à sa rescousse. Le capitaine lui ordonna de monter à bord, mais la vielle femme résista de plus belle et s’obstina à répéter que Dieu viendrait la sauver.
Les barrages ayant céder à la pression des crues, l’eau submergea tout ce qui peinait déjà à rester en surface. Peinant à respirer en nageant de son mieux, la dame reçue une corde sur la tête; un hélicoptère tentait de la hisser à l’abri. Sa main chassa la corde pendant qu’elle s’étouffait en leur criant que Dieu la sauverait.
Un courant puissant emporta son âme avec tous les débris qui circulaient et la dame se retrouva au Paradis. Elle ne perdit pas une seconde avant de reprocher à Dieu de l’avoir laissé tomber. Malgré toutes ses implorations, Il ne l’avait pas sauvé.
C’est alors que Dieu lui répondit : «Je t’ai envoyé un avertissement oral, les pompiers, un bateau, un hélicoptère… Que voulais-tu de plus? Tu as préféré faire la sourde oreille en refusant de voir ma main dans celle de l’autre.»